40 % des entreprises changeront de système de paie d'ici 2023

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Les dirigeants ont de plus en plus recours à la technologie cloud pour changer la façon dont ils gèrent la paie selon une étude récente de la société Alight.

Reflétant un réel besoin de modernisation de la paie, les entreprises n'hésitent plus à remplacer leurs systèmes de paie traditionnels par des technologies simplifiant les méthodes de calcul et de paiement selon un nouveau rapport d'Alight Solutions.

Pour la première fois, les systèmes hébergés dans le cloud (61 %) ont dépassé les systèmes sur site (39 %) comme plateforme dominante de système de paie, selon l'indice mondial de complexité de la paie (IMCP) d'Alight. Un quart des entreprises (36 %) ont accéléré leurs projets de paie numérique l'année dernière et deux tiers (62 %) ont pour objectif de réaliser leur transformation numérique au cours des deux prochaines années.

« La gestion de la paie devient de plus en plus complexe et les entreprises doivent de surcroît s'adapter aux évolutions démographiques depuis la pandémie. Ces mêmes entreprises ont réussi à maintenir le service de paie à un moment où la continuité des activités était compromise, mais la situation était loin d'être idéale. Il est clair que les responsables RH et paie sont impatients de bénéficier des avantages offerts par le digital » déclare Luca Saracino, Vice-Président Senior, Ventes internationales et stratégie chez Alight.

Selon les personnes interrogées, les principaux moteurs de l'accélération des projets de paie vers une transition numérique sont le risque lié à la non-conformité (42 %), les stratégies visant à externaliser la gestion des processus de paie (39 %), le contrôle des coûts (27 %), la pénurie de talents en paie (19 %) et les activités de fusion-acquisition et de cession d'entreprise (15 %).

Les répondants ont également signalé les problèmes associés à l'exactitude de la gestion de la paie : les fréquentes évolutions législatives et réglementaires nécessitent des mises à jour manuelles et régulières, augmentant le risque d'erreurs coûteuses. Le rapport a ainsi révélé que 27 % des violations de données dans les processus de paie depuis 2019 résultaient d'une erreur humaine. Cela peut avoir de graves conséquences financières : en Europe, les entreprises qui ne se conforment pas au réglement général sur la protection des données (RGPD) prennent le risque de se voir infliger une amende pouvant aller jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel ou vingt millions d'euros, le montant le plus élevé étant retenu. En outre, les erreurs de paiement, résultant d'une mauvaise gestion des processus de paie, peuvent coûter aux entreprises 2 % de leur coût salarial total.

« Les entreprises peuvent perdre des millions d'euros par an à cause de défaillances du processus de paie de base. Heureusement, il est possible d'inverser ces pertes rapidement en examinant simplement la gestion de la paie et en corrigeant les erreurs de base couramment commises par les organisations qui manquent de visibilité et de gouvernance sur la manière dont leur paie est gérée » explique Wilson Silva, Vice-Président de l'externalisation chez Alight.