Le financement participatif dépasse le milliard malgré la crise

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Pour la deuxième année consécutive, le cabinet Mazars et l’association Financement Participatif France (FPF) ont publié leur baromètre du crowdfunding dans l'Hexagone.

Cette étude se fait l’écho de la vitalité et de la diversité des modes d’intervention du financement participatif.

La collecte dépasse le milliard en 2020

En 2020, 1,02 milliard d’euros a été collecté sur les plateformes de crowdfunding, soit une croissance de 62 % par rapport à l’année 2019. Les plateformes ont su se mobiliser pendant la crise pour répondre aux besoins des acteurs économiques, avec 115 616 projets et entreprises financés. Cette croissance s’explique pour différentes raisons, notamment :

  • la multiplication des campagnes de dons sans récompense à destination des associations de solidarité ou personnes en difficulté en raison du Covid-19 ;
  • l’appui aux entreprises en difficulté avec notamment la possibilité pour les intermédiaires en financement participatif de distribuer des prêts garantis par l’Etat à hauteur de 90 % ;
  • l’apport de fonds propres via les plateformes d’investissement en capital aux développeurs d’énergies renouvelables et aux entreprises très endettées à cause de la crise.

« Malgré un contexte économique particulier, le financement participatif a vu en 2020 sa collecte progresser de manière significative et symbolique. En 2020, le financement participatif a une nouvelle fois prouvé, notamment via la distribution du PGE aux TPE-PME, sa crédibilité dans les circuits de financement de l’économie. Il faut ajouter à cela les magnifiques élans de solidarité locaux et nationaux engagés sur les plateformes depuis le mois de mars 2020 » déclare Jérémie Benmoussa, Président de Financement Participatif France.

Des financeurs multirécidivistes

Qui sont les financeurs sur les plateformes de crowdfunding ? Ils ont en moyenne entre 40 et 46 ans et sont pour près de 80 % des hommes. Une donnée notable est qu'il s'agit de « serial financeurs ». En effet, sur une plateforme de don, un donateur contribue en moyenne à deux projets. Sur une plateforme de prêt, ce sont trois entreprises qui sont financées. Et sur une plateforme en capital, un investisseur finance deux projets en moyenne. Les financeurs ont ainsi compris l’intérêt de diversifier leur portefeuille et de prêter de petits montants à plusieurs projets.

« La transparence, la proximité et la simplicité offertes par le digital constituent la force du financement participatif, un écosystème qui séduit à la fois les chefs d’entreprise, le monde associatif, les investisseurs et les donateurs. Le crowdfunding joue indéniablement son rôle de financeur alternatif et intervient de plus en plus en complémentarité avec les banques et les fonds d’investissement dans les territoires. Enfin, et c’est l’un des principaux enseignements de cette année, le crowdfunding s’affirme comme un outil de générosité particulièrement efficace qui a permis de déployer des campagnes solidaires remarquables au cours de la période de crise sanitaire et économique que nous traversons » commente Bertrand Desportes, Associé Mazars en France.