Turnover dans les cabinets d’audit, conseil et expertise comptable : des candidats sur-sollicités

Carrière
Outils
TAILLE DU TEXTE

Le cabinet de recrutement Fed Finance a interrogé 1 518 candidats et 129 clients, recruteurs des métiers de l’audit, du conseil et de l’expertise comptable entre mai et juillet 2019 sur la thématique du turnover.

Comment les collaborateurs en audit, conseil et expertise comptable sont-ils sollicités par la concurrence ? Comment se projettent-ils au sein d’une nouvelle structure ? Le turnover est-il un véritable sujet pour les employeurs et quelles actions instaurent-ils pour limiter le phénomène ?

74 % des professionnels restent à l’écoute du marché

L’étude montre la grande volatilité des professionnels de l’audit, conseil et expertise comptable :

  • bien qu’ils soient en poste, 74 % des répondants confient qu’ils restent ouverts aux opportunités professionnelles ;
  • ils sont plus d’un tiers (76 %) à avoir passé au moins un entretien d’embauche au cours de l’année écoulée (36 % d’entre eux étant en poste depuis moins d’un an) ;
  • 65 % des répondants déclarent avoir dû faire un choix entre deux à cinq propositions d’embauche ;
  • 76 % d’entre eux étaient en poste depuis moins de trois ans au moment de l’étude, une proportion très élevée comparativement aux autres enquêtes emploi menées par les cabinets du groupe Fed.

Combien de temps restent-ils au sein d’un cabinet ?

Plus de 50 % des candidats souhaitent rester au sein de leur cabinet tant qu’ils s’y épanouissent professionnellement. Du côté des recruteurs, seulement 21 % pensent que les nouvelles recrues intègrent leur cabinet sans réelle stratégie de carrière en tête. La majorité d’entre eux (62 %) penchent vers une durée de collaboration de moins de cinq ans alors que seulement 31 % des candidats se projettent sur une durée inférieure à cinq ans.

Turnover et sentiment d’insatisfaction

Recruteurs et candidats s’accordent à dire que les cabinets souffrent d’un déficit d’attractivité par rapport aux entreprises (respectivement à 85 % et 83 %). Ils s’accordent également sur le fait qu’un turnover important provoque chez les collaborateurs un sentiment d’insatisfaction dû à une organisation interne instable. 15 % des candidats déclarent également que le phénomène engendre une perte de confiance vis-à-vis de leur cabinet.

En revanche, leurs jugements divergent sur les actions menées pour :

  • mesurer la satisfaction des collaborateurs : plus de la moitié des candidats (62 %) affirment qu’aucune action n’est menée alors que 70 % des recruteurs estiment le contraire ;
  • limiter le départ des collaborateurs : 80 % des candidats disent que rien n’est fait contre 75 % des recruteurs qui affirment le contraire.
Les Annuaires du Monde du Chiffre