Un salarié qui s'interroge sur le licenciement d'un de ses collègues par la voie d'un site internet accessible à des abonnés, sans que ses propos soient injurieux ou vexatoires, ne peut être licencié pour faute grave alors qu'il ne fait qu'user de sa liberté d'expression.
En l'espèce, un électricien a été licencié pour faute grave par son employeur lui reprochant des propos tenus dans deux articles parus sur un site internet. Le salarié a saisi une juridiction prud'homale. La cour d'appel de Rennes a déclaré que le licenciement ne reposait ni sur une faute grave ni sur une cause réelle et sérieuse et condamné l'employeur à payer diverses indemnités à ce titre. L'employeur a formé un pourvoi en cassation contre l'arrêt rendu par la cour d'appel. Par arrêt du 6 mai 2015, la Cour de cassation a (...)