Retards de paiement dans les entreprises : l'amélioration se confirme !

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En septembre dernier, l’étude trimestrielle menée par le cabinet Altares faisait savoir que la durée moyenne des retards de paiement était passée en France sous le seuil des 11 jours. Le Monde du Chiffre a rencontré Jeanne-Marie Prost, Présidente de l’Observatoire des délais de paiement ainsi que Frédéric Grivot, Vice-Président de la CPME afin de recueillir leur position à ce sujet.

Les retards de paiement des entreprises reculent dans l’Hexagone et passent en moyenne sous la barre des 11 jours. Telle est l’information centrale issue de l’étude Altares publiée en septembre dernier. Jeanne-Marie Prost, Présidente de l’Observatoire des délais de paiement et Frédéric Grivot, Vice-Président de la CPME commentent ce résultat et plus globalement, la situation des retards de paiement en France.

« Cela s’améliore, c’est incontestable », affirme ainsi Jeanne-Marie Prost. Et Frédéric Grivot de préciser : « Globalement, nous pouvons constater des améliorations assez spectaculaires dans un certain nombre de secteurs entre 2016 et 2017 ».

La France s’élève parmi les bons élèves de l’Europe, en troisième position, devancée par l’Allemagne et les Pays-Bas. Les secteurs qui tardent encore à produire de bons résultats en la matière sont ceux de la communication et des transports.

Jeanne-Marie Prost nuance toutefois cette bonne nouvelle en rappelant que l’étude Altares est avant tout une enquête de perception par différence avec le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement qui se fonde sur des données plus objectives et quantitatives issues de la Banque de France.

Néanmoins, la situation s’améliore nettement. Et c’est heureux puisque les retards de paiement impactent directement la solidité et la compétitivité des entreprises. Ils sont en effet à l’origine de 2 défaillances sur 3 en France ! Les TPE-PME sont particulièrement affectées.

L’amélioration s’explique par plusieurs facteurs. L’amélioration globale de la conjoncture économique joue un rôle certain. L’administration a également accentué la pression sur les mauvais payeurs par une augmentation du nombre des sanctions. Enfin, la pédagogie envers les entreprises constitue un facteur important d’amélioration. Le message semble avoir été entendu par les entrepreneurs que, au-delà des dispositifs légaux de prévention et de répression, il leur revient de s’auto-responsabiliser en matière de retards de paiement.

C’est pourquoi Jeanne-Marie Prost plaide pour une stabilité des règles juridiques sur ces questions. Il importe surtout de bien appliquer le dispositif existant déjà. Les chefs d’entreprise ont avant tout besoin de sécurité juridique et de visibilité.

Hugues Robert