Jacques Maureau : "Pour 2015, nous nous sommes fixé un objectif d’excellence pour le fonctionnement de notre Conseil régional."

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

jacques-maureauInterview de Jacques Maureau, président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Rhône-Alpes.

Devenir expert-comptable, c’était une vocation ?

A l’origine, je dirais que c’est l’envie de créer une entreprise qui m’a poussé vers l’expertise comptable ; une envie sûrement liée à une culture familiale tournée vers les professions libérales au sens large. Avant tout, je souhaitais trouver un métier de conseil et de contact et j’ai d’ailleurs pendant un certain temps hésité entre expert géomètre et expert-comptable. J’ai débuté mes études supérieures dans le domaine scientifique mais j’ai été immédiatement attiré par des matières plus économiques, et je me suis donc dirigé vers l’expertise comptable. Finalement, dès que je suis rentré dans le monde du travail au travers de mes stages, je n’ai plus eu de doute, le métier d’expert-comptable, notamment avec sa grande diversité d’activités et la rencontre de différents métiers, était fait pour moi.

Comment êtes-vous devenu président du Conseil régional de l’ordre de Rhône-Alpes ?

Comme le métier d’expert-comptable dans toute sa noblesse me plaisait énormément, je me suis simplement dit que tout devait émaner de l’organisation qui régulait la profession et qui imposait à ses membres un devoir de conduite professionnelle. Tout l’intérêt de ce métier est d’appartenir à une profession réglementée et cette réglementation passe forcément par l’institution ordinale. 
En 2002, j’ai donc commencé à m’investir dans la vie du Conseil régional ; à cette époque, je n’étais pas élu mais je travaillais néanmoins sur les actions en matière de création d’entreprise. Ces premières années au sein de l’institution m’ont permis d’avoir un contact avec les élus et le personnel du Conseil régional, mais surtout de comprendre les rouages de la profession et de découvrir les aspects réglementaires et déontologiques de l’Ordre. 
J’ai été élu en 2008, pour un premier mandat de quatre ans, en tant que vice-président en charge de la répression de l’exercice illégal puis en charge de la communication. Pour les élections de 2012, j’ai naturellement été tête de liste et depuis je suis à la présidence du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Rhône-Alpes.

Quels objectifs avez-vous fixés pour votre mandature ?

L’équipe élue a souhaité construire cette man dature autour de la mise en avant du libre choix de l’exercice professionnel ; en effet, nos membres doivent pouvoir exercer dans le respect de tous les modes d’exercices (de la profession libérale traditionnelle aux associés de grands cabinets en pas- sant par le statut de salariés membres de l’Ordre) en s’appuyant sur le point d’ancrage que sont la déontologie et nos règles professionnelles. Une fois ce constat posé, nous avons défini plusieurs axes forts.
En termes de communication, le Conseil régional s’efforce de faire découvrir au grand public la profession, en en donnant une image plus juste. Cette notoriété auprès du plus grand nombre nous permettra notamment d’attirer les étudiants vers la profession mais aussi les jeunes diplômés vers une carrière en cabinet. Pour ce faire, nous avons des contacts réguliers avec les principales universités et écoles de la région, et nous organisons également régulièrement un certain nombre de manifestations telles que le tournoi de gestion, ou encore Stud’Expert.
Nous avons souhaité également renforcer la présence de l’institution auprès de nos confrères. Nous avons donc mis en place douze délégués départementaux répartis sur huit départements avec comme double fonction de représenter le Conseil régional et de nous faire remonter les informations de terrain.Pour 2015, nous nous sommes fixé un objectif d’excellence pour le fonctionnement de notre Conseil régional et ce, afin d’aller encore plus loin dans l’efficacité au service de nos membres. Le rôle réglementaire de l’Ordre est primordial et il faut que l’on soit toujours plus présent car nos confrères sont en attente d’aide, notamment sur tous les aspects déontologiques.
Nous avons la chance d’avoir, en Rhône-Alpes, une équipe dynamique qui a immédiatement adhéré au projet.

Souhaitez-vous mettre en avant certaines actions menées par le Conseil régional ?

En première partie de mandature, nous avons mené une action forte qui consis- tait, pour l’équipe des élus et moi-même, à aller à la rencontre des confrères. Une pre- mière tournée a été organisée dans les huit départements avec comme objectif de se présenter et d’échanger sur les actions quele Conseil régional souhaitait mener mais aussi sur les attentes des confrères. En 2014, nous avons organisé une deuxième tournée départementale pour animer des réunions sur le thème du contrôle qualité, des outils de la performance développés par le Conseil supérieur et de la répression de l’exercice illégal ; l’occasion d’apporter aux confrères une méthodologie, des outils mais aussi de les rassurer sur certains points.
A côté de cela, le Conseil régional, ainsi que les confrères, ont été énormément mobilisés sur l’organisation du 69e Congrès de la profession. Cet événement a notamment été l’occasion de renforcer nos liens avec les partenaires économiques et politiques de la région, et d’échanger avec les décideurs régionaux, présidents de CCI, élus locaux,... Le congrès nous a beaucoup aidés, en démontrant que la profession était dynamique, évolutive et innovante. De nombreuses portes se sont ouvertes, à nous maintenant de surfer sur cette vague.

En tant que président de l’Ordre des experts-comptables de Rhône-Alpes, avez-vous été confronté à des situations auxquelles vous ne vous attendiez pas ?

Comme je l’ai déjà dit, les confrères ont besoin d’informations concrètes sur notre réglementation professionnelle ; en effet, les textes ont beaucoup évolué, et les confrères sont très soucieux d’être en parfaite adéquation avec ces derniers. Et il est vrai que je ne m’attendais pas à l’importance que cela représente pour nos confrères, ni à l’implication que cela allait demander. Il est parfois difficile de répondre aux nombreuses questions que nous recevons. A contrario, j’ai été agréa- blement surpris par la capacité de mobilisation de la profession, notamment sur desactions citoyennes où les confrères inter- viennent bénévolement. Cela démontre une cohésion et un attachement à la profession.
La profession est à l’écoute de son Ordre et il est agréable de travailler dans un cadre constructif, un climat de parfaite amitié, de confraternité et d’échanges. 


Les Annuaires du Monde du Chiffre