Les pratiques des entreprises en matière de lutte contre la fraude et la corruption

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corruptionGrant Thornton publie la 1ère édition de son baromètre sur les pratiques des entreprises en matière de lutte contre la fraude et la corruption.

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Grant Thornton, groupe leader d'Audit et de Conseil, en France et dans le monde, publie les résultats de la première édition de son baromètre* sur les pratiques des entreprises en matière de lutte contre la fraude et la corruption.

La fraude constitue indéniablement un sujet de préoccupation prioritaire pour les entreprises en 2015. Amplifié par la crise économique et l'usage intensif des nouvelles technologies, ce phénomène concerne aujourd'hui tous les secteurs d'activité et toutes les tailles d'entreprises. Il ne n'agit plus pour les dirigeants d'un risque théorique puisque 77% des entités interrogées ont d'ores et déjà subi un cas de fraude au cours des cinq dernières années.

Les données extraites de notre étude révèlent que parmi les différentes typologies de fraudes qui existent, les cas qui préoccupent le plus les entreprises sont la Cyber criminalité (69%), la planification comptable et financière (53%), les détournements d'actifs (51%) et l'escroquerie (49%) en tête, suivis par des cas de corruption, de blanchissement, de favoritisme (octroi d'un avantage injustifié) et de fraude fiscale.
A noter également, plus de la moitié des cas de fraudes subis ont impliqué, de manière exclusive (35%) ou partielle (23%), les collaborateurs de l'entreprise elle-même.

Actions de prévention, mise en place en interne d'outils de lutte contre la fraude… Les pratiques des entreprises varient fortement et bien qu'elles soient aujourd'hui conscientes de cette menace (37 % d'entre-elles considèrent le sujet comme important et 58% comme étant très important), les résultats de l'enquête laissent néanmoins apparaître que les dirigeants se déclarent aujourd'hui plus fortement attachés au développement de la prévention (86%) et de la détection (88%) qu'aux moyens de lutte mis en œuvre, ces derniers ne leur permettant bien souvent que de traiter les cas de fraude une fois survenus et non de les anticiper.

Des tendances importantes se distinguent cependant au sein des entreprises qui choisissent d'investir dans un dispositif de lutte opérationnel.

  • La transformation de la culture d'entreprise, pour reconnaître et accepter de prendre en charge le risque de fraude. Elle s'effectue par la poursuite et l'intensification des démarches visant à sensibiliser les collaborateurs.
  • Des actions de prévention réalisées lors de la formation des équipes sur les moyens de lutte pouvant être mise en place au sein des différents métiers.
  • La création d'un service dédié au pilotage de ces dispositifs dont les missions sont essentiellement centrées autour de la mise en œuvre d'actions de contrôle.
  • La mise en place de solutions de data analytics (en interne ou en externe), au travers de modèles de plus en plus sophistiqués (prédictif, outils de scoring, profilage, etc.). L'industrialisation de la détection des cas potentiels de fraude permet de ne plus se limiter aux cas détectés « trop tard » mais de pouvoir prévenir ces derniers.

Le risque de fraude représente obligatoirement un coût significatif pour les entreprises, tant pour les conséquences directes relatives aux cas survenus que pour la mise en œuvre des différents procédés de lutte contre la fraude. Seuls 27% des dirigeants ont déjà évalué le montant financier de ce risque, dont les principaux postes correspondent aux :

  • Equipes mises en place, qu'elles soient totalement dédiées à la lutte contre la fraude ou de manière partielle,
  • Outils et systèmes d'information, que ce soit pour l'implémentation du système de data analytics, pour le déploiement du dispositif de scoring et de profilage, ou encore pour renforcer les dispositifs de contrôle embarqués dans les systèmes de gestion et financiers,
  • Expertises externes mobilisées, comme c'est le cas pour des entreprises qui n'ont pas les moyens d'internaliser ce service.

Nicolas Guillaume, Associé et Directeur de la ligne de services Risk Management de Grant Thornton commente : « De manière paradoxale, alors que la fraude est désormais reconnue comme un risque majeur, les dispositifs mis en œuvre restent encore très hétérogènes et très « en réaction » par rapport aux tentatives subies. Ils s'inscrivent encore trop rarement dans une stratégie globale de lutte basée sur une approche par les risques spécifiques encourus par l'entreprise et permettant une feuille de route à moyen terme. »

* Ce sondage a été réalisé par les équipes de Grant Thornton auprès d'un échantillon de 3 000 personnes selon la méthode du questionnaire à choix multiple.
Le panel des sondés est constitué de professionnels issus majoritairement des fonctions d'Audit Interne, de Risque et de Contrôle Interne et plus minoritairement par des responsables de la fraude. Les entreprises pour lesquelles ils exercent sont issues de différents secteurs d'activités (banque-assurance, commerce, construction, industrie, etc.) et varient également de taille (le nombre de collaborateurs allant de moins de 1 000 salariés à plus de 5 000 salariés).

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