Dans le cadre d’un litige concernant des aides versées par l’Etat français au Centre d’exportation du livre français (CELF), le Conseil d'Etat a présenté une question préjudicielle sur l’interprétation de l’article 88, paragraphe 3, CE. Dans un arrêt du 11 mars 2010, la Cour de justice de l'Union européenne précise qu'une juridiction nationale, saisie d’une demande visant à la restitution d’une aide d’État illégale, "ne peut pas surseoir à l’adoption de sa décision sur cette demande jusqu’à ce que la Commission européenne se soit prononcée sur la compatibilité de l’aide avec le marché commun après l’annulation d’une précédente décision positive". Elle ajoute que l’adoption par la Commission européenne de décisions successives déclarant une aide compatible avec le (...)