Selon le baromètre 2018 de la forme des dirigeants établi par la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur, les chefs d'entreprise cette année sont confiants dans l’avenir et épanouis professionnellement mais toujours sous pression.
Pour la 4ème année consécutive, la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur a interrogé les dirigeants de PME sur leur forme physique et mental. L’enquête réalisée par OpinionWay et conduite par téléphone auprès de 1500 entrepreneurs, révèle un remarquable regain de confiance en l’avenir et un état de santé globalement stable comparé à 2017. Pourtant, le manque de temps et les difficultés à concilier vie professionnelle et personnelle impactent de plus en plus leur forme.
« Depuis quatre ans, la Fondation interroge les dirigeants sur la question ô combien importante de leur santé. Cette année, nous observons l’émergence d’une problématique très forte : la gestion du temps et les difficultés pour les entrepreneurs de concilier leurs obligations professionnelles et leurs contraintes personnelles. Plus encore que les incertitudes et inquiétudes directement liées à leur activité, c’est bien la question de l’organisation de leur journée qui impacte de plus en plus lourdement le tonus et le moral des entrepreneurs. Cette tendance de fond sera au cœur de nos travaux pour trouver comment accompagner et soutenir les dirigeants dans leur quotidien. » a commenté Hervé Frapsauce, Président de la Fondation d'entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur.
Moins de stress lié au travail mais un poids néfaste du manque de temps sur la forme des dirigeants
En 2018, si le stress reste un fléau récurrent pour de nombreux entrepreneurs (14 % en souffrent de manière permanente), il apparaît de moins en moins corrélé aux inquiétudes liées à l’entreprise : au manque de trésorerie (- 10 %), à l’activité (- 6 %), à la difficulté de licencier (- 4 %) et à la crainte des prud’hommes (- 4 %).
Indicateur révélateur : 43 % des chefs d’entreprise estiment aujourd’hui que le stress influence leur état de forme contre 58 % en 2017, soit 15 points de moins en un an.
Le manque de moments de décompression est de plus en plus pointé du doigt : 1 entrepreneur sur 4 considère aujourd’hui qu’il constitue un des premiers facteurs de détérioration de sa santé (+ 7 % par rapport à 2017). Autre marqueur alarmant : 1 dirigeant sur 4 se sent « sous pression » en permanence : contraint de rester mobilisé pour son travail avec pour conséquences, l’installation de la fatigue (34 %), d’un sentiment de lassitude (26 %) et de troubles du sommeil (23 %).
Le constat est le même pour les facteurs attribués aux troubles physiques. Si les incertitudes et les problèmes financiers de l’entreprise impactent moins la forme physique des entrepreneurs (- 7 %), le manque de temps pour abattre la masse de travail - cité par 42 % des sondés - pèse lourd sur le capital santé.
De plus, alors qu’ils sont 87 % à placer les moments de détente en famille en tête des meilleures habitudes pour rester en forme, près d’1 entrepreneur sur 2 déclare ne pas réussir à préserver un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Un regain de confiance en l’avenir
Interrogés sur leur vision de l’avenir, les dirigeants de PME témoignent d’un regain de confiance comparé à l’année passée : 88 % d’entre eux sont confiants pour leur situation professionnelle (+ 4 %), 85 % se disent optimistes pour le futur de leur entreprise (+ 3 %) et 88 % pour la situation financière de leur foyer (+ 4 %).
95 % des entrepreneurs s’estiment aujourd’hui satisfaits de leur travail. Cet épanouissement professionnel est principalement nourri par la capacité des chefs d’entreprise à innover (86 %) et à se montrer créatif au quotidien (85 %). Des facteurs auxquels s’ajoute l’intérêt qu’ils nourrissent pour leur métier (87 %).
Un niveau de santé stable pour des entrepreneurs bien sensibilisés sur les bonnes pratiques à intégrer au quotidien pour se maintenir en forme
Cette année encore, la grande majorité des sondés s’estime globalement en bonne santé (95 %). 72 % des personnes interrogées se déclarent même en bonne, voire très bonne forme. A noter cependant l’exception des petits exploitants agricoles pour lesquels ce taux chute à 55 %. Le nombre d’arrêts de travail délivrés reste stable : 10 % des chefs d’entreprises ont été arrêtés par leur médecin sur ces 12 derniers mois.